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14 mai 1944 – Jour n° 1402

Le maréchal a 88 ans et 20 jours

 

Faits importants du jour

Appel des cardinaux français à leurs con-
frères du Monde entier, pour qu’ils inter-
cèdent près de leurs gouvernements respec-
tifs pour que les populations civiles de la
France et de l’Europe soient épargnées : «
Nous sommes convaincus que l’on pourrait
s’efforcer de distinguer avec plus de soins
Les objectifs militaires des humbles demeu-
res peuplées de femmes et d’enfants qui les
avoisinent »L’opinion était très remontée
contre les bombardements, accusant
surtout les américains de se livrer à des
bombardements de haute altitude,
donc imprécis plus sécurisants pour les
équipages…mais provoquant de nombreu-
ses victimes civiles ! Les anglais avaient la
réputation d’être précis dans leurs actions
Curieuse fin de régime !
Ces faits ajoutent à un regain de
popularité du Maréchal qui vient participer
à la peine des populations
Cela inquiète de Gaulle, impressionne les
alliés, étonne Hitler qui donne ordre
de le laisser se déplacer, tout en filtrant
de près ses déclarations (Renthe-Fink)

 

09H00-départ vers Rouen, via Epernon,
Maintenon, passe près de l’ex PC de
Darlan au château de Noailles, le maréchal é
évoque l’organisation parfaite des forces
Maritimes de Darlan, il était le seul a avoir
su préparer la guerre.
Visite à Rouen, ville très endommagée
par de violents bombardements répétitifs
Ne peut accéder à la cathédrale entourée de
décombres. Il assiste à un office très simple
célébré par l’archevêque Mgr Petit de
Julleville en l’église de St Ouen très abîmée
Dépôt de gerbe sur la dalle du bûcher de
Jeanne d’Arc -Foule recueillie, grave,
avec des « Merci d’être venu », ce n’est
pas la joie de Paris du 26 avril.
Le Préfet le reçoit en civil, il a perdu son
uniforme dans la destruction de la prèfec-
ture .
Dans la voiture Pétain confie à Tricou :
A force de me comparer à Jeanne d’Arc,
on me fera brûler sur quelque bûcher. Tout
cela finira mal !
Au retour de Rouen, le Mal rend visite à
Une Madame X…en son château, où
dit-on il avait passé clandestinement de
tendres heures avant la guerre-il intime l’
ordre à Tracou : «et de tout ça pas un mot
à la maréchale ! » (ref Herbert R.Lottman
Pétain page 502 ed du Seuil 1984)

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