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22 juillet 1944 – Jour n° 1473

Le Maréchal a 88 ans et 89  jours.

 

Faits importants du jour

Drame Au VERCORS-maquis de l’ORA – Organisation Résistance Armée- sous contrôle de l’Armée Secrète (A.S.)

Maquis avec à sa tête des officiers tels Zeller, Descour, Huet tous connus des états majors alliés. 

Anéantissement du maquis du Vercors, sans avoir été secouru  par Alger et Londres.

Une certaine méfiance dans certains milieux militaires et politiques de la France -Libre envers la résistance populaire ne peut-être niée Des luttes d’influence , les rivalités entre communistes et gaullistes  à

Alger, provoquèrent des malentendus tragiques, de Gaulle n’intervint pas  fermement en temps utile près des alliés, le Vercors n’était pas FTP, il était de l’ORA !

Citons une altercation entre de Gaulle et  Fernand Grenier communiste commissaire de l’Air à Alger suite aux messages de Chavant et du colonel Huet .Grenier déclara à de Gaulle ne pas vouloir être associé à la politique criminelle…le Général lui fit récuser sa déclaration après lui avoir dit : « Vous savez exploiter les cadavres ». Aucune aide ne parvint à ceux du Vercors, alors qu’il ne s’agissait que d’interventions aériennes ciblées à Chabeuil près de Valence pour détruire l’aviation allemande et les planeurs utilisés par les forces allemandes, et d’appuis –feu sur leurs positions.

(les forces françaises étaient en Corse, les alliès en Italie, les villes françaises copieusement bombardées telles Lyon -St Etienne, ainsi que les fins fonds de l’Allemagne donc l’excuse de la distance interdisant l’intervention aérienne est fallacieuse.)

Alger n’avait pas envie de les aider, ce maquis étant dirigé par des officiers « giraudistes » donc ni communistes, ni gaullistes !

La polémique sur le Vercors dure encore, certaines archives semblent encore rigoureusement fermées des témoins essentiels se sont obstinément tus

(ref/ Historia magazine n°79 1969-et témoignages sur le Vercors de J.Picirella de 1977)

 

 

 Messages du 21 juillet à Alger et Londres,  du chef civil du Vercors, Chavant  (Clément dans la résistance)

« ….ceux de Londres et d’Alger n’ont rien compris à la situation dans laquelle nous nous trouvons et sont considérés comme criminels et lâches nous disons bien criminels et lâches »

du colonel Huet responsable militaire du Vercors : « Nous conserverons l’amertume d’avoir été abandonnés seuls et sans appui au moment des combats… »

bilan : 840 victimes, 639 maquisards, 201 civils

 

Ce 22 juillet le Maréchal reçoit l’amiral Auphan au château de Lonzat. Il  lui remet un pouvoir signé de sa main, pour le représenter près du commandement anglo-saxon, et éventuellement prendre contact avec le général De Gaulle, il conclut : je lui fais confiance pour agir au mieux des intérêts de la Patrie pourvu que La Légitimité que j’incarne soit sauvegardée. Muni de ce blanc-seing Auphan gagne Paris.

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