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30 décembre 1942 – Jour n° 0903

Le Maréchal a 86 ans et 250 jours.

 

Faits importants du jour

Sauckel estime que 932 000 prisonniers de guerre travaillent dans le secteur rural et dans les usines en Allemagne.46 632 dans les camps

Total : 978 632 le chiffre français est de : 987 187

 

Important—Coup de téléphone du Maréchal à son ami le Général Conquet :

Je sens que je suis de plus en plus mal renseigné. Autrefois  je l’étais fort bien par vous. J’ai besoin de quelqu’un près de moi, en qui j’ai toute confiance, je voudrais que vous reveniez près de moi.

Le Général Conquet répond : c’est peut-être bien tard, et il y a Ménétrel entre vous et moi.

Le Maréchal : ne vous inquiétez  pas ,vous travaillerez  dans ce petit bureau près de moi comme autrefois au ministère et aux Invalides.

Il lui dit aussi : je n’ai pas quitté lé France le 12 novembre parce j’avais fait la promesse aux Français de rester. Mon honneur me commandait de rester.

 

Je vous ferai signe la semaine prochaine.

 

Puis le Maréchal aborde le vrai sujet de son appel (nous retrouvons là son côté rusé).

 

VOUS CONNAISSEZ TRES BIEN DE GAULLE  JE SAIS QUE VOUS ETIEZ SON CAMARADE ET SON AMI ;

Le gal Conquet : C’est peut-être que vous

vous rappelez ma chaude intervention

auprès de vous en décembre 35 en faveur

de son inscription au tableau pour le grade

de colonel .Je connais de Gaulle depuis l’

école de guerre, puis nous avons commandé

chacun un régiment à Metz sous la direction

du général Giraud .Nous étions d’autant

plus  liés que nous avions été tous les deux

à votre service. Nous échangions souvent

nos idées en camarades sympathisants

Le Mal- Très bien vous avez donc

facilement accès près de lui et je le savais !

Eh bien lorsque le moment sera venu pour

moi de passer le pouvoir c’est vous que je

compte envoyer comme trait d’union vers

lui pour lui transmettre mes propositions

Le gal Conquet- c’est une haute marque de

confiance, j’assumerai cette mission avec

joie .Mais quand estimez-vous le moment

venu ?

Le Mal- Quand les Alliés auront manifeste-

Ment gagné la partie

Pas un mot de tout ceci bien entendu

A la semaine prochaine !

 

Quelques jours  après il fait venir Conquet

dans son bureau à l’Hôtel du parc pour lui

dire qu’il y a de l’opposition, nous verrons

cela un peu plus tard.  Vous allez

prendre la direction du Service Historique

Ce sera important vous me rendrez compte

des rapports de nos correspondants militai-

 

Le général Conquet fut déporté le 10 août

43, libéré le 7 mais 45

La question qu’il se posa : « Aurais-je eu plus

d’audience que l’amiral Auphan chargé de

cette mission en août 44 ?»

 

A mon avis, non. De Gaulle en 44 n’avait

besoin de personne .Mais en décembre 42

isolé à Londres, il eut sûrement exploité

cette opportunité. Si le Maréchal avait mis-

sionné le Gal Conquet immédiatement.

 

 

Cette conversation prouve qu’en décembre

42     le Maréchal souhaite à la Libération

transmettre ses pouvoirs légitimes à

de Gaulle afin que soit maintenu l’unité de

la Nation.

 

 

Rappel des faits :

Le 30 décembre 42, c’est Giraud qui détient

Le pouvoir à Alger, après le troublant

assassinat de Darlan le 26  reconnu par

Roosevelt et Churchill.

De Gaulle rongeant son frein à

Londres n’étant  pas en position de contrôler

les événements .Il fallut la totale

insuffisance politique de Giraud pour qu’il

s’impose durant l’été 43.

 

Référence témoignage du gal Conquet le 1er

Février 1955 paru dans l’ouvrage : La vie

De La France sous l’occupation –page 833

Tome II Hoover Institute- éd. PLON 1957

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