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Dernier discours en l’honneur du Maréchal, par le maire de Morvillars (près de Belfort) où le Maréchal a résidé du 21 août au 7 septembre 1944

Dernier discours en l’honneur du Maréchal, par le maire de Morvillars où le Maréchal a résidé du 21 août au 7 septembre 1944
« La population prévenue de votre arrivée s’est portée d’un élan spontané sur votre passage pour manifester sa sympathie à l’égard du chef vénéré que vous restez……Vous avez montré le chemin de l’honneur, fidèles à votre appel, nous saurons nous grouper dans les voies de l’ordre. Nous nous acheminons vers la réconciliation …Vous nous avez donné l’exemple.
Le maréchal rédige à Morvillars un dernier message d’adieu sur le sol français
.Quelle sera votre récompense ? Claudel nous disait que l’ingratitude était la seule possible….Dieu et lui seul, pourra vous donner cette récompense vraiment digne de vous et de votre œuvre. »
Pendant ce temps là Le Général de Gaulle avait pris le Pouvoir sur les 4/5 du territoire libéré par les alliés, et les troupes de Leclerc et de Lattre de Tassigny.

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Dernier message du Maréchal Pétain sur le sol français, rédigé vers le 25 août 1944 à Morvillars, près de Belfort.

Ma mission fut une mission de sacrifice. Héritier de la défaite, lié par l’armistice, j’ai tenté de préserver le corps et l’âme de la France, l’Histoire dira si j’ai réussi …

En réalité j’ai négocié les mains vides, gêné par des Français qui ne tenaient pas compte du réel. L’intraitable patriotisme des uns m’a privé des seules armes que l’armistice m’avait laissées. Le fanatisme collaborationniste des autres  n’a pas cessé de stimuler les exigences, d’alerter les méfiances des Allemands. D’un côté, quand je négociais pour la France, j’étais dénoncé comme un auxiliaire de l’Allemagne. De l’autre, des hommes qui ne voyaient le salut de la France que dans la victoire allemande dénonçaient mon attentisme comme de la trahison.

Français, vous le savez, je ne suis ni anglophile ni germanophile. Soldat de Verdun et de la Marne, votre vieux chef n’a qu’une passion, la France. C’est pour elle, c’est pour vous que durant ces quatre années j’ai supporté en silence, l’humiliation … C’est pour la France, c’est pour vous que je suis resté à mon poste, en dépit de l’injustice et de la déception, transigeant et discutant …

S’il est vrai que de Gaulle a levé hardiment l’épée de la France, l’Histoire n’oubliera pas que j’ai tenu patiemment le bouclier des Français …

L’Allemagne a connu qu’elle était impuissante contre une coalition, la France a connu qu’elle ne pouvait lutter seule contre sa voisine de l’Est, il est temps que les nations de l’Europe se déterminent à ne pas mourir …

Ceux qui m’ont obéi ont bien servi la France. Qu’ils s’unissent autour du chef le plus capable de les unir. Je ne les livre pas à l’indulgence d’un guerrier, je les confie à la sollicitude fraternelle de ceux qui me suivront au pouvoir …

Assez d’entre vous ont changé de camp depuis l’armistice pour savoir d’expérience personnelle que le plus pur patriotisme peut inspirer des actes opposés. Souvenez-vous en quand vous serez tentés de juger les autres …

 

 

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