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02 février 1941 – Jour n° 0208

Le maréchal a 84 ans et 283 jours

 

11H00-Darlan-Darlan dit au Mal que l’inté-
rêt de la France est d’accepter une collabo-
ration politique, économique,comportant
la défense de l’Empire par nos seules forces
En accord avec le Mal, téléphone à Brinon
pour qu’il en avise Abetz
Avec demande de rendez-vous
12H00-Flandin-conseille encore une fois
d’attendre la réponse d’Hitler, persuadé que
celui-ci ne peut pas ne pas reconnaître le
droit du Mal de désigner ses ministres
Cette réponse n’arrivera jamais
Le Gal Laure intervient dans le même sens
Le Mal hermétiquement sourd à ces avis
Il a décidé avec Darlan, de Brinon, Benoist
Méchin , de reconnaître à Abetz un droit de
regard sur la composition du gouvernement
En proposant même de faire entrer Laval au
gouvernement, et d’en exclure Flandin
17H30-la limite du pouvoir du Mal apparaît
lors de cet entretien avec le pasteur
Boegner qui le remercie d’avoir appelé
des représentants des églises à sièger au
Conseil National.
Le Mal, cela devait-être fait, j’ai tenu la ba-
lance égale entre catholiques et protestants
Je suis catholique, mais au point de vue phi
losophique je suis assez proche des protes-
tants. Les catholiques attachent trop d’im-
portance à la forme, à mon âge on se déga-
ge de la forme, c’est pourquoi je me rappro-
che du protestantisme. Vous le trouvez
plus spirituel ? C’est cela même.
Le pasteur : l’unanimité française s’est faite
autour de vous le 13 décembre. Tenez ferme !
Le Mal répond que Laval est en train de
devenir fou ! Il paraît l’être d’après la
violence des attaques personnelles
auxquelles il se livre, on veut me
l’imposer, je lui donnerai un emploi dans le
quel il ne pourra nuire. Le Pasteur : En êtes-
vous certain ? Personne ne devra ignorer
que vous le reprendrez contre votre gré
Le Mal : je ne peux le dire à la radio
mais je le dirai de bouche à oreilles !
(quelle pauvre possibilité !)

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