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13 décembre 1940 – Jour n° 0157

Le Maréchal a 84 ans et 232 jours.

Faits importants du jour

Fin de la période dite des MAURASSIENS (10/7/40-13/12/40)

1er brouillage de radio Londres.

Démission forcée de Laval- expulsion du  gouvernement, arrestation, mise en résidence surveillée à Chateldon.

 

L’une des  6 ou 7 journées qui comptent sur ces 1502 jours  du Maréchal.

De Gaulle à Londres qualifie cet événement : « D’une tempête dans un verre d’eau…de… ?  Vichy ! »     

la  1ère      10/07/40-naissance Etat                    

                               Français à Vichy

la  2ème      24/10/40 Montoire

la  3ème     13/12/40 Expulsion de Laval

la  4ème     19/04/42 Retour Laval

la  5ème     08/11/42 les anglo-américains 

                                en  A F N

La 6ème     13/11/43 coup d’état avorté  

                                contre Pierre Laval

la  7ème     20/08/44  mort Etat Français-

                                 à Vichy

                                enlèvement du Mal

 

-nb /il s’agit d’événements perçus personnellement comme importants  par le chef de l’Etat Français et son proche entourage à Vichy

Les historiens suivant leurs  sensibilités en retiennent d’autres, pas les  mêmes pour tous  Mais au quotidien  ce sont bien  ces jours là, qui marquèrent le plus le maréchal. D’ailleurs ils délimitent assez fidèlement  les différentes périodes de l’étendue  du pouvoir du Maréchal.

-période 1-10/7/40 -31/12/40 : le temps des maurassiens ou de la révolution nationale avec Laval

Sa responsabilité est vraiment à 100% sur cette période,  puisqu’il peut pour la seule fois  choisir et « virer »son vice-président de sa propre volonté.

-période 2-01/01/41-18/04/42 : le temps des technocrates (la synarchie) avec Darlan et son départ imposé par l’occupant .Sa responsabilité est encore à 100% mais en liberté surveillée de très près par les allemands. Darlan respectueux de la hiérarchie,rend toujours compte au Mal, (ce qui n’est pas le cas avec Laval) quitte à faire une savante marche arrière, comme pour les accords de Paris de fin Mai 41,qu’il avait imprudemment passés avec les allemands. Darlan et Weygand sont  restés fidèles au Mal, jusqu’à leur mort.

 -période du 19/04/42-au 11/11/42-collaboration volontaire avec Laval 75 % (les ¾) des responsabilités

-période du 11/11/42-13/11/43-la collaboration imposée Sur cette période  environ 50% de responsabilité

D’avril 42 à Novembre 43 –Laval fait l’effort de rencontrer au moins une heure par jour le Maréchal, quand il est à Vichy.

-période du 13/11/43-20/08/44-le temps des désillusions -Protectorat de l’Allemagne (genre d’administration appliquée au Maroc et en Tunisie Moins de 10% de responsabilité, due à son maintien à la tête de l’Etat,sans  pouvoir réel

Sur ces 1502 jours statistiquement on peut en attribuer 60% sous responsabilité réelle du Maréchal Pétain  avec ses équipes et 40% à Laval avec l’appui de Abetz.

Pétain ne compte plus à partir de Novembre 1942.

 

10H00-signifie à Bouthillier  son refus définitif de se rendre à Paris

11H00- Signifie à Beaudouin son refus de se séparer de Laval

12H30-Rencontre Laval, sa fille Josée et de Brinon qui arrivent de Paris.

Change à nouveau d’avis, le voyage à Paris lui agrée, songe à pousser jusqu’à Rouen .

10H00-Bouthillier –le Maréchal toujours fermement décidé à ne pas se rendre à Paris pour présider  cette manifestation  franco-allemande en l’honneur de l’Aiglon !

10H30-colonel Fonck –celui-ci confie  que Goering voit Laval d’un mauvais œil et n’a pas confiance en lui.

12H00-Laval avec sa  fille Josée -De Brinon – Baudouin-

Le Maréchal leur déclare que le voyage à Paris lui agrée. Il taquine affectueusement la comtesse de Chambrun qui rentre des Etats-Unis, et parle d’amis communs américains.

Laval part assez vite déjeuner à  Chateldon.

Baudouin  repart à ses affaires.

Brinon reste seul avec le Maréchal : il lui remet une lettre d’invitation d’Hitler et essaie de faire revenir Pétain sur sa

décision.

Peu à peu la résistance du Maréchal faiblit. On étudie les itinéraires aller et retour, les lieux éventuels d’hébergement, l’ordonnancement des repas à Paris.

12H30- de Brinon certain d’avoir enlevé la décision, donne des ordres à Paris pour lancer les invitations au nom du Maréchal pour les repas du 15 !!

13H15-Au déjeuner, c’est sûr le Maréchal ira à Paris.

Peyrouton et Alibert sont parmi les convives.

15H00-confirmation à Laval de ce voyage, mise au point de l’organisation de la cérémonie du retour des cendres du duc de Reichtadt

16H00-Lequerica ambassadeur d’Espagne. Problèmes  franco-espagnols.

16H30-instructions à son secrétariat pour l’organisation du déplacement des journalistes à Paris  (deux cars sont prévus. C’est habillé qu’ils devront assister aux cérémonies !)

16H45-réunion avec les « conjurés » Alibert, Darlan,  Baudouin, Huntziger, Bouthillier, Peyrouton, Du Moulin.

Bouthillier dira :

« Il savait qu’il ne pourrait différer,…son œil bleu était fixe,  son regard glacé »

17H00-conseil de cabinet avec Laval  et tous les ministres sauf Alibert qui doit organiser l’arrestation de DEAT par les services du général de la Laurencie à Paris- et donne des instructions au colonel Groussard inspecteur général de la sûreté nationale

.au conseil – charte du travail de Belin

Laval s’y oppose, renforcé par Bouthillier !

nb/ tous les acteurs de la comédie sont en place, seul Laval ignore tout !

19H00-Baudouin chez le Maréchal

19H00-Laval chez Menétrel pour prendre connaissance de la réponse du Maréchal à Hitler.

Du Moulin et Laure sont présents et annoncent à Laval qu’un conseil des ministres a lieu à 20 h. Du Moulin lui confie qu’il s’agit d’annoncer aux ministres son voyage à Paris

20H00-conseil des ministres- imprévu-

Laval étonné interroge le Général Laure et ses voisins –aucune réponse, s’étonne de leur attitude gênée-Ils sont presque tous au courant de ce qui se trame.

Le Maréchal arrive accompagné de Baudouin et de l’Amiral Fernet, il demande aux ministres de signer une lettre de démission collective.

Laval marque un temps d’hésitation :  sa situation de  dauphin lui permet-elle de démissionner comme un autre ministre ?

Malgré tout il signe en premier, persuadé qu’il s’agit d’éliminer Belin.

Baudouin remet les démissions au Maréchal, celui-ci se retire dans son cabinet, puis

revient -très pâle- au conseil, et dit : seules les démissions de Laval et Ripert sont acceptées.

Laval dont le brun de la peau s’est subitement accentué,  interroge le Maréchal : « Vous m’avez reçu cet après-midi et ne m’avez parlé de rien ». Le Maréchal mal à l’aise : « Chaque fois que vous alliez à Paris, je me demandais quelle tuile allait nous tomber sur la tête … Vous avez perdu ma confiance ! »

Sur demande de Laval le Maréchal lui serre la main.

(tous les détails de cette journée dans le Vichy de Robert Aron. Neuf mois au gouvernement de Baudouin  les Pétain de Blond, Lottman , Ferro, Blond etc.. )

2OH30- dîner avec Montigny  député de la Sarthe et son épouse et Bouthillier

Le Maréchal ne parle pas des événements en cours (à noter que  Darlan  est  au cinéma)

22H30-Laval  demande un entretien au Maréchal via du Moulin- Refus.

23H00-arrestation Laval par les policiers Mondanel et Broix, mise en résidence surveillée dans son château de Chateldon.

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