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17 décembre 1940 – Jour n° 0161

petain et abetz

Pétain et Abetz 17 décembre 1940

Le maréchal a 84 ans 236 et jours.

Faits importants du jour

A 09h00 –sur demande d’Abetz  Laval est avisé à Chateldon qu’il est libre de ses mouvements

20h30-Grave erreur de Laval : altercation avec Pétain, en présence de l’ambassadeur d’Allemagne Abetz : « vous n’êtes qu’une potiche… « 

 

10H00/11H35-entretien Abetz en présence Darlan et Achenbach au pavillon Sévigné

IL indique que le führer a pris pour un affront personnel l’attitude du gouvernement à l’égard Laval, en cas refus du gouvernement  français la collaboration ne serait pas maintenue

Le Mal répond que sa décision est irrévocable  si l’Allemagne insiste il donnera sa  démission Darlan  souligne que si le Mal se retire, il fera de même.

Puis Pétain demande à discuter des exigences allemandes qui pour la plupart seraient acceptables dit-il (il s ‘apprête à lâcher du lest)

Abetz narre que la même scène se répéta  5 fois

Abetz : la majorité des membres  votre entourage  est hypocrite et hostile à la collaboration

11H35- Abetz désire rencontrer Laval  en privé. Du Moulin est chargé d’aller le chercher à  Chateldon

Abetz demande à ce que Laval reprenne sa place au gouvernement,   et qu’un directoire présidé par Darlan avec Huntziger, Flandin et Laval prenne  les affaires en mains. Le rôle de vice-président du conseil pour Darlan renvoi de 4 ministres demandés : Peyrouton, Alibert, Caziot, Belin, et le remplacement du Gal de la Laurencie  par de Brinon comme ambassadeur du gouvernement près de l’autorité allemande  à Paris.

Le Mal biaise en alléguant la possibilité d’intégrer  Laval  à l’agriculture ou la production industrielle

Mais il y aura enquête sur les agissements de Laval. Abetz accepte le principe le Mal rétorque que le conseil des ministres doit-être consulté

13H45 -déjeuner avec en plus Baudouin

le Mal discrètement à Baudouin:Ces derniers jours nous avons fait du mauvais travail

Abetz aimable avec  l’Al  Darlan , suggère lourdement au Mal : Pourquoi ne désigneriez vous pas  pour vous succéder  le chef de la Marine ? Notre führer a désigné pour lui succéder   le chef de notre grande armée aérienne (Goering) Le Mal ne répond pas

15H30 –Abetz vers Chateldon avec du Moulin

15H30 :17H00-conseil ministres -Darlan et Baudouin chargés de la rédaction de la lettre à Hitler Alibert est signalé dans un déplorable état d’excitation incohérente

Etude des 4 exigences d’Abetz :

1-       retour Laval

2-       directoire de 3 membres :Darlan-Flandin-Huntziger

3-       remplacements de 4 ministres :Peyrouton-Alibert-Belin-Caziot et aussi de Xavier Vallat du secrétariat général des anciens combattants

4-       remplacement du Gal de La Laurencie

18h00-projet lettre au führer rédigé par Baudouin et Darlan soumis à Flandin à 18h45

19H00-nouveau conseil des ministres –approbation du Mal pour  courrier à Hitler.

Le Maréchal accorde la constitution d’un directoire présidé par Darlan, et le remplacement de La Laurencie par de Brinon

pour Laval, et les ministres mis en cause il est convenu d’attendre les résultats d’une enquête

20H00-entretien Abetz retour de Chateldon avec Achenbach , Darlan ,et Laure

Abetz déclare ne pouvoir apprécier si cette lettre donnera satisfaction au  führer, mais qu’il la transmettra.

20H30-Laval en présence Abetz-là se situe l’altercation célèbre et insultante pour le Mal

« Vous m’avez jeté à la porte comme un valet. Comme une girouette, vous tournez à tous les vents. ! Vous n’êtes qu’un propre à rien, un fantoche,une baudruche IL conclut par une phrase impie :Je suis heureux d’avoir des amis allemands pour venir me délivrer etc.. »

22H00-départ Abetz et sa  suite. Laval part avec eux, Abetz craignant qu’il ne soit assassiné !(à Chateldon il lui a dit :Vous allez être assassiné, il faut rentrer à Paris ce soir même avec nous) à  Paris, il s’installera à Matignon, quelques jours plus tard,  le Maréchal demandera à  son ami de Brinon, de le prier de libérer les lieux.

20H00- avant le départ-dîner Pétain/Abetz au Chantecler, à une autre table Laval et 2 officiers allemands de la suite d’Abetz

 

Abetz dans son compte-rendu dira justement : que la crise du 13 décembre, permet une ingérence directe dans la politique intérieure française.

nb/pour les allemands , Hitler en tête, l’affaire du 13 décembre,suite à  Montoire , les amène à considérer PETAIN vainqueur de Verdun comme HINDENBURG  vainqueur de Tannenberg :absence de reconnaissance,ingratitude, duplicité,sénilité,son comportement vis à vis de Laval ,rappelle celle de Hindenburg quand il se sépara de Brüning le chancelier à qui il devait sa réélection à la présidence .Les vieux soldats il faut les entourer,les flatter,les envelopper,les intimider,voire les menacer. Ils ont peur pour leur personne, leur Pays,leur confort etc… Jusqu’à la fin, les Allemands  et Laval usèrent de ces stratagèmes.

 

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