Recherche
  Home  /  1940  /  27 août 1940 – Jour n° 0049

27 août 1940 – Jour n° 0049

Le Maréchal a 84 ans et 125 jours.

—————————————————————————————————————————-

Faits importants du jour

Courrier de Mussolini à Hitler- « Par suite d’un extraordinaire phénomène psychologique la France ne se considère pas comme battue (ceci tient  probablement à l’orgueil français). Elle compte sur la résistance britannique et l’aide américaine .Il est nécessaire de la surveiller, et d’imposer des conditions de paix qui la rendront inoffensives.

nb/après la mort du duc de Guise son fils aîné  Henri, comte de Paris, devient le prétendant au trône de France.

Le Cameroun rallie la France Libre.

—————————————————————————————————————————-

10H00-Etude projet de télégramme à adresser à notre ambassadeur à Tokyo avec Baudouin. Après 6 entretiens avec le ministres des affaires étrangères du Japon, un accord  sur le texte du 17 août semble accepté.

-problème de la grande croix de la légion d’honneur retiré par décret au Roi des Belges le 27 Mai. Le Maréchal est d’accord pour abroger ce décret, pour ne pas envenimer les relations franco-belges, Weygand donne son accord.

18H00-conseil des ministres- Approbation des consignes données à notre ambassadeur au Japon. Risques de réaction chinoises dont les troupes entreront au Tonkin si les Japonais  débarquaient à Haïphong pour les attaquer. L’amiral Decoux doit prendre des dispositions pour empêcher les Chinois de franchir la frontière, tant que les Japonais n’auront pas débarqué.

19H30-remise du  courrier à Roosevelt, à de  Chambrun qui repart aux Etats-Unis dès le 28 de Vichy, via Canfranc (frontière espagnole  par le col du Somport), puis Lisbonne escales aux Açores,et aux Bermudes, et New-York

Organisation de l’aide alimentaire US, via L’american red cross et la croix rouge Française, sous la houlette de René de Chambrun , citoyen des deux pays.

 

Nb/extrait de l’émouvant courrier du Maréchal au Pt Roosevelt en date du 27 août 1940

…. « Notre terre berceau d’une civilisation qui étonnait le monde est aujourd’hui en deuil et meurtrie. A l’écho des voix de ceux qui hier encore, nourrissaient les Français de paroles, d’illusions  et d’optimisme, succède la triste voix de celui qui ne peut parler à chacun que de ses malheurs et de ses privations sans pour cela désespérer de l’avenir. La principale préoccupation de mon gouvernement : son souci permanent est d’aider tous les Français à supporter le fardeau de leurs peines. Je sais que notre tâche sera rude mais nous n’estimerons avoir réussi dans une modeste mesure, que lorsque nous pourrons donner à chaque homme, à chaque femme, à chaque enfant, riche ou pauvre, un régime moins pauvre que la veille . Je sais que dans cette œuvre de secours et d’assistance au peuple de France, votre généreux pays, lié au mien par une amitié séculaire, qui a déjà accompli un immense effort, est désireux de prendre aujourd’hui sa part… »

   /  1940  /