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9 novembre 1940 – Jour n° 0123

Le maréchal a 84 ans et 198 jours.

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Faits importants du jour

-entrevue Laval/Goering à Paris.
-le Reich n’aura d’égards pour la France que si elle concourt par un effort militaire à la défaite de l’Angleterre.

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Lettre du Maréchal au général Weygand : Il le félicite sur son périple en Afrique noire, qui ont permis d’orienter les esprits vers une meilleure compréhension des événements qui se sont déroulés depuis votre départ de Vichy. Vous avez très bien fait de ne pas répondre aux lettres de Winston Churchill et de Lord Halifax. Moi aussi, j’ai été l’objet de questions nombreuses de la part de Winston Churchill et Lord Halifax curieux de connaître l’objet de mes conversations avec Hitler. J’ai pu leur affirmer, car c’était la vérité qu’il n’avait été question que d’une collaboration de principe. Aucune modalité n’a été envisagée .Je me suis borné dans cette entrevue à réclamer l’amélioration du sort des prisonniers, du ravitaillement, des communications entre les deux zones, la suppression de la ligne de démarcation.
Il est probable que la collaboration se reposera un jour. Je ferai en sorte qu’elle ne se pose que sur des considérations économiques ou sur la défense de notre Empire Africain en écartant toute idée d’agression contre l’Angleterre. Je suis bien résolu à ne m’associer pour cette tâche ni aux Italiens ni aux Allemands.

Pour que les Anglais osent vous demander de vous associer à de Gaulle, il faut qu’ils soient bien bas dans leurs affaires, ou bien peu intelligents.
Le professeur Rougier m’a été annoncé.
On le considère,ici ,comme un agent anglais .Vous faites bien d’affirmer que personne ne doit être autorisé à utiliser nos bases aériennes et navales. Le Gabon exigerait des renforts.Nous nous efforcerons de vous envoyer le complément de matériel et de personnel qui vous seraient nécessaires.
Noguès m’affirme que tout est bien chez lui (Maroc).
La situation de notre Pays, nécessite de maintenir un équilibre prudent entre le collaboration avec l’Allemagne (sur le plan économique) et les invites anglaises et américaines. C’est une obligation que je ne perdrai pas de vue
Veuillez croire, mon cher Weygand, à mes sentiments bien dévoués. Ph.Pétain

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