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26 octobre 1940 – Jour n° 0109

Le Maréchal a 84 ans et 184 jours.

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Faits importants du jour

POINT SUR MONTOIRE

Compte-rendu Montoire des 22 et 24 octobre par Le Maréchal et Laval, lors de 2 conseils des ministres- Tout est  confus sur l’interventions d’Hitler,  seul le principe d’une C O L L A B O R A T I O N est clair, et a été promis.

Rien de bien nouveau !

Car  en se référant à l’article 3 de la convention d’armistice ainsi libellé, l’affaire était entendue :

«  Le Reich allemand exerce tous les droits de la puissance occupante le Gouvernement français invitera immédiatement toutes les autorités et services administratifs du territoire occupé à se conformer aux règlements des autorités militaires allemandes et à COLLABORER  avec ces dernières etc… ». »

Avec un tel texte, et la conception dynamique du Droit  qu’ont les Allemands, ils ne se gêneront pas à Wiesbaden, à abuser de l’article 3 à chacune de  leur exigence nouvelle.

Retenir : le MONTOIRE du Maréchal est différent du MONTOIRE de Laval et du MONTOIRE d’Hitler.

Dans l’esprit du maréchal, rapporte Gillouin, son conseiller de prédilection de cette époque, il s’agit essentiellement  d’une COOPERATION ECONOMIQUE.

Gillouin conclut :

-La collaboration franco-allemande est :

1- nécessaire

2-impossible

Le maréchal répondit :

L’art politique consiste  à rendre possible, ce qui est nécessaire. Je ne veux pas de la subordination jusqu’à la servitude  que voudrait imposer Laval !

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10H00-rv gal Héring , Mallet , Lemaigre et Valette
11H00-Entretien avec Paul Baudouin
Le Maréchal dit être gêné de ne pas avoir tenu la promesse qu’il lui avait faite de l’inclure dans sa suite pour Montoire. J’ai cédé à Laval qui menaçait de démissionner si vous étiez dans la délégation ,arguant du fait que les Allemands et Hitler ne désiraient pas  votre présence (en fait c’est Abetz qui
n’aimait pas Baudouin, ainsi que Laval).
Paul Baudouin présente sa démission.
Il ne peut y avoir deux ministres des affaires étrangères : l’un pour l’Allemagne et l’Italie, et l’autre pour les autres Pays.
Le Maréchal « je ne me séparerai pas de vous, et que comme père et comme chef je vous donne ordre de rester près de moi ».
11H40-13H00-conseil des ministres
Récit terne et banal par le Maréchal de son entrevue avec Hitler : Le Führer a parlé tout le temps, finalement le principe d’une collaboration a été arrêtée, sans modalités précises d’application –Tout est vague…
16H00-entretien avec Darlan sur Montoire
17H00-18H00-2ème conseil des ministres avec Laval absent le matin Nouvel exposé du Maréchal et de Laval sur Montoire des 22 et  24 seul fait émergent:une « Collaboration » a été promise, il n’a pas été question de la convention d’armistice. Par contre le Maréchal a bien invoqué le sort des prisonniers, le ravitaillement la ligne de démarcation.
Silence approbateur des ministres  sauf Belin, qui craint que la France soit poussée à une agression contre l’Angleterre, le Maréchal répond : le chancelier n’a rien demandé de semblable.
18H00-18H30-sur insistance de Baudouin – réunion Laval-Baudouin-Pétain
Confirmation par Baudouin de sa démission. Laval résiste, car il veut le ministère de l’intérieur et pas celui des Affaires Etrangères.
Le Maréchal lui refuse en disant que Peyrouton a toute sa confiance, Laval finit par accepter. Le Mérachal veut garder Baudouin au gouvernement ; celui-ci refuse  la Production Industrielle et le Travail en remplacement de Belin (sur proposition de Laval). Le Maréchal n’accepte pas le départ de Baudouin, arguant que cela serait ressenti comme un désaveu de sa politique.

Nb/rédaction d’un protocole du gouvernement anglais devant servir de  « gentleman – agreement ». Le 10 novembre Pétain recevra Rougier et l’approuvera

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